Le cycle "Sandman" de Neil Gaiman
Par Julien,
mardi 23 décembre 2008 à 19:30 :: Critiques
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Mots clés : coup de cÅ“ur, fantastique, rêve
Quatrième de couverture :
Son nom lui-même est un mystère. Il se nomme Sandman, mais aussi Dream ou Morphée. Comme les autres membres de la famille des Eternels - Death, Destiny, Delirium, Desire, Despair et Destruction - il incarne un sentiment ou une réalité de l'âme humaine. Son royaume est celui des songes, un royaume à la fois sombre et enchanteur, dont le maître est immortel, mais faillible et fragile. En suivant Sandman dans ces aventures, ses peines et ses tourments, le lecteur plongera dans un fascinant rêve éveillé. Si Sandman a été la série de comics la plus applaudie des années 90, si elle a collectionné les prix, ce n'est pas par hasard. Cette épopée troublante, élégamment rédigée par Neil Gaiman, est illustrée par les artistes les plus cotés. Dans ce mélange de mythe moderne et de fantasy tragique, fiction, drame historique et légende s'entrelacent. La saga de Sandman est unique dans le genre de la littérature graphique. Jamais vous ne l'oublierez.
En quelques années, Neil Gaiman s'est imposé comme l'un des plus grands auteurs actuels de la littérature fantastique. Né en 1960, cet anglais a mené une carrière fulgurante aux États-Unis où il réside actuellement. Comme son compatriote Alan Moore (Watchmen, From Hell), il exerce d'abord ses talents dans le domaine du comic book : il s'empare de personnages tels que Sandman ou Death pour créer une mythologie très personnelle, où le macabre et l'humour noir font bon ménage. Il est aussi l'auteur de 1602 et Les Eternels pour Marvel. L'écriture flamboyante et raffinée de Gaiman lui permet de passer tout naturellement à la littérature : ses romans (Neverwhere, Stardust, American Gods, Coraline) et son recueil de nouvelles (Miroirs et fumée) conquièrent un vaste lectorat, envoûté par le romantisme fantastique, teinté d'ironie, que l'auteur manie à merveille. La critique lui réserve également ses éloges, et il reçoit de nombreux prix, parmi lesquels les prestigieux Hugo, Nebula, World Fantasy et Bram Stoker Awards. Travailleur infatigable et touche-à -tout impénitent, Neil Gaiman s'est également mis à l'écriture cinématographique : l'un des premiers films portant sa griffe, Mirror Mask, est réalisé et coécrit par son ami et collaborateur de toujours, le dessinateur Dave McKean. Leurs œuvres communes comprennent des albums de bande dessinée pour adultes (Violent Cases, Signal to Noise), mais aussi pour enfants (Le Jour où j'ai échangé mon père contre deux poissons rouges, Des Loups dans les murs). McKean signe également toutes les couvertures de la saga Sandman.
Critique :
Il y a une dizaine d'années, alors que j'étais convié à l'anniversaire d'un ami, je feuilletai l'un des cadeaux qu'il reçut ce jour là : le premier tome d'une série intitulée Sandman. Immédiatement je fus saisi par la qualité et l'originalité de cette série. Sans le savoir, le marchand de sable, autrement dit Sandman, venait de rentrer dans mes rêves et n'allait plus me quitter. J'empruntai un peu plus tard ledit tome à mon ami et me plongeai dans une lecture passionnée. J'en ressortis avec une envie folle de lire la suite et quelle ne fut pas alors ma déception... DC/Vertigo France, l'éditeur, n'avait non seulement pas publié de suite, mais venait en plus de mettre la clef sous la porte, anéantissant ainsi tous mes espoirs de la voir publiée un jour. Un an ou deux plus tard, me voilà en train de passer un agréable soirée chez mon ami Claudio (vous savez, l'écrivain-conteur que j'invite de temps à autre à la librairie) et nous nous mettons à parler de Neil Gaiman. Je redécouvre alors que c'est lui qui est à l'origine du cadeau et il me montre sa collection personnelle des dix tomes de la série. Mes yeux brillent, il me tend les deux premiers volumes que j'ouvre frénétiquement et là je réalise qu'ils sont en anglais. Etant fâché avec les langues étrangères, j'hésite à les prendre quand il me propose de me les prêter, mais finalement je ne peux résister à l'appel de Dream et cherche déjà mentalement où j'ai bien pu ranger mon vieux dico d'anglais. Les jours suivants, dès que j'ai moment de libre, je dévore l'histoire de Sandman aussi vite que mon piètre anglais me le permet. Ma conviction est alors faite : j'ai un chef-d'œuvre entre les mains ! Et ce chef-d'œuvre vaut bien quelques efforts ; le lendemain, je commande par Internet les dix volumes en anglais. Il m'a fallu du temps pour en venir à bout, mais quel bonheur ce fut ! Nous nous glissons dans la peau de Morphée et apprenons à découvrir petit à petit sa vie, ses interrogations, son royaume, ses pouvoirs, ses faiblesses, sa famille et son histoire. C'est une aventure extraordinaire qui prend au fil des tomes une ampleur surprenante pour se terminer en apothéose (ne croyez d'ailleurs pas les 4e de couverture qui prétendent que chaque volume peut se lire indépendamment des autres, ce n'est tout simplement pas vrai). Si j'ai choisi de vous parler de cette série aujourd'hui, c'est parce qu'enfin neuf des dix volumes sont traduits en français et le dixième ne devrait plus tarder. Sachez également qu'un hors-série très intéressant est sorti, il s'appelle Nuits éternelles et nous présente l'intégralité de la famille de Dream via de courtes histoires. Je vous recommande également un très beau livre, Les Chasseurs de rêves, né de la collaboration de Neil Gaiman et de l'illustrateur Yoshitaka Amano. Il reprend un ancien conte japonais dont la belle histoire onirique se fond parfaitement dans l'univers de Dream. Voilà , vous savez tout, il ne vous reste plus qu'à tester par vous même et franchement n'hésitez pas, vous ne serez pas déçu du voyage !
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